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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 14:10

Suite de l'article publié le 19/02/2011

 

Raphalen-copie-1

 

 

Nous sommes maintenant en 1974 et du château il ne reste qu'un modeste manoir en ruine et sur le point d'être rasé. Avant d'aller le visiter une dernière fois par une journée grise et pluvieuse, je me dis qu'il serait nécessaire un jour de faire la lumière sur ce "marquis" aventurier. Malgré le crachin persistant  j'ai pris la direction de Quimer'ch, pour un ultime pélerinage.

 

Inhabité depuis des dizaines d'années il était interdit de s'en approcher et plus encore d'y pénétrer. La lourde chaîne  bloquait la porte principale et résistait aux tentatives de gamins intrépides dont j'étais. Les "gardiens" habitaient la ferme toute proche et veillaient à la tranquillité des lieux.

 

Adulte, en ce jour d'hiver 1974, j'allais enfin pouvoir entrer dans la demeure sans effraction, la chaîne ayant disparu. Une partie des annexes du manoir avaient déjà été démolies. Les meilleures pierres serviraient à la construction d'une maison à quelques dizaines de mètres de là. Une pelleteuse attendait pour poursuivre son oeuvre de démolition. Ce jour-là personne aux abords. Un vent violent agitait les branches des grands arbres centenaires et secouait les volets du manoir. Ma visite dura moins d'une heure dans un lieu qui avait autrefois connu beaucoup d'agitation et qui n'était plus que délabrement. De grandes pièces vides, des placards éventrés, des cheminées, un large escalier en bois,  plus aucun mobilier, en bref rien d'extraordinaire. Avant de quitter l'endroit il me fallait emporter quelque chose, un "souvenir" avant l'arasement total. Une marche de l'escalier, un battant de volet, une pierre ? C'était pas sérieux. Je vis alors la pomme de la rampe d'escalier. Je tenais là l'objet qu'il me fallait. Après quelques contorsions je repartis avec mon "trésor"que je vous livre ci-dessous.

 

Pomme-escalier.JPG

 

 

Quelques mois plus tard, avec un groupe d'amis, nous avons publié un petit fascicule intitulé "Histoire du château de Quimerc'h en Bannalec" sous l'égide du comité d'histoire locale et du comité de sauvegarde du patrimoine. L'histoire du marquis de Rays, du moins le très peu que nous en savions, y était relatée. Huit ans plus tard en 1982, et je n'en savais encore rien, mon rêve allait s'exaucer...  (à suivre).

 

 

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 10:36

Suite de l'article du 19 janvier 2011

 

Raphalen

 

Mon intérêt pour l'histoire en général et l'histoire locale en particulier me vient d'un enseignant, Rémi Moreau, que j'ai eu comme professeur en 6è à Bannalec. Aujourd'hui en retraite dans la région nantaise, il est devenu un ami. Je raconterai plus tard comment nous nous sommes  retrouvés.

 

Cette passion naissante pour l'histoire locale va tout naturellement entraîner mon intérêt vers le passé historique de Bannalec et inéluctablement vers celui de son château de Quimerc'h. Dans le début des années 70, avec quelques amis, nous avons fondé une association avec pour objectif de présenter, en un petit fascicule, les évènements historiques importants de notre commune. Après quelques mois de recherches, notamment aux archives du Finistère à Quimper nous sommes parvenus à nos fins. Avec le recul, je me suis vite rendu compte que nous avions bien des lacunes, commis quelques erreurs. On ne s'improvise pas historien, même amateur,  en si peu de temps. Quoiqu'il en soit ce petit ouvrage avait le mérite d'exister et d'exciter la curiosité des Bannalecois peu informés de leur passé souvent plus lié à celui de la Bretagne qu'à celui de la France.

 

Et j'en étais de ces gens excités. Mon avantage, avoir eu entre les mains, aux archives départementales, des documents jaunis par le temps et qui mériteraient un jour une étude plus approfondie. Dans cette histoire bannalécoise émergeait un personnage énigmatique, Charles du Breil, marquis de Rays. La rumeur locale propagée depuis des décennies le présentait comme un homme extravagant, grand voyageur, parti un jour, à la fin des années 1800,  fonder une colonie en Océanie. Ce fut à priori un fiasco, il y eut mort d'hommes et la ruine de la famille de Rays qui habitait le château de Quimerc'h, témoin de mes escapades chevaleresques enfantines.

 

Nous étions maintenant en 1974 et du château il ne restait qu'un modeste manoir en ruine et sur le point d'être rasé. Avant d'aller le visiter une dernière fois en catimini par une journée grise et pluvieuse, je me dis qu'il serait nécessaire un jour de faire la lumière sur ce "marquis" aventurier. Malgré le crachin persistant  je suis donc parti, direction le château, pour un ultime pélerinage avant sa destruction....    (à suivre)

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 11:08

Raphalen-copie-1.jpg

 

 

Dans un article précédent (23 décembre 2010), j'ai brièvement raconté la trame de mon livre, de cette aventure extraordinaire datant de la fin du XIXè siécle. J'aimerais maintenant vous expliquer les circonstances qui m'amenérent à enquêter sur cette affaire, tel  un flic ou un journaliste.

 

Revenons il y a bien des années. Je suis natif d'une petite ville du Finistère, Bannalec, à mi-chemin entre Lorient et Quimper. A l'est de Bannalec, se dressait jusque dans les années 1970, un manoir (Quimerc'h) datant du début du XIXè siècle. Il avait été construit à la place d'un chäteau féodal mis à mal au moment de la Révolution de 1789. Ici vivait la famille du Breil de Rays dont l'un de ses membres, Charles, né en 1832,  allait  revendiquer le titre de "marquis de Rays". Tandis qu'enfant je jouais autour de ce manoir, auréolé de légendes, je n'imaginais pas qu'un jour, l'ancien maître de ces lieux allait accaparer une partie de mon existence....

 

Le château de Quimerc'h et le manoir

En haut le manoir détruit en 1974

Dessous le chäteau féodal de Quimerc'h

 

La suite au prochain épisode

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23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 16:02

 

Après une première édition de mon livre en 1986, rapidement épuisée, les éditions les Portes du Large de Rennes ont décidé de le rééditer en 2006. Le directeur de ces éditions, mon ami Bernard Le Nail, nous a quitté prématurément en janvier 2010.

 

Voici rapidement expliqué ci-dessous la trame de cette aventure bien réelle et de la colonie fantôme de Port-Breton.

 

C'est par une annonce  alléchante dans les gazettes qu'en 1877, un Breton, originaire du Finistère, Charles du Breil de Rays, lançe une entreprise de colonisation dans le Pacifique Sud.


En trois ans, depuis son agence installée en Espagne, il expédie quatre navires et plus de 600 colons, hommes, femmes et enfants en Nouvelle-Irlande, une île proche de la Nouvelle-Guinée, en un lieu inhospitalier et sauvage qu'il baptise Port-Breton. Il ne connait cet endroit que par les cartes et les récits de quelques navigateurs.


Plus de cent cinquante personnes y laissent  la vie, les rescapés s'installent dans les îles, en Nouvelle-Calédonie ou en Australie. Peu reviennent en Europe... S'appuyant sur des documents inédits provenant de France, d'Australie et de Nouvelle-Calédonie, je relate dans ce livre, l'extraordinaire affaire de Port-Breton. Je dévoile aussi  la personnalité de Charles du Breil de Rays, aventurier hors du commun.

 


Raphalen

 

 

Je reviendrai régulièrement sur cette aventure à suspens. J'expliquerai qu'elles ont été mes motivations pour écrire ce livre, les quatre années de recherches, les rencontres capitales et la surprise en 2007, après la publication du livre.

En attendant si vous souhaitez en savoir plus et vous le procurer, il suffit de me contacter.

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